55. [w]
La semi-voyelle [w] ne pose pas de problème de prononciation aux locuteurs américains puisqu’elle a un équivalent anglais. Elle se prononce comme [u] mais avec une aperture encore plus petite. La bouche est donc presque entièrement fermée.
Notons que le son orthographie –oi est transcrit [wa], comme dans poids, roi, soi, moi, etc.
ACTIVITÉ 55.1
Transcrivez les mots suivants :
- boire
- asseoir
- croire
- noir
- soir
- voir
ACTIVITÉ 55.2
Transcrivez les phrases suivantes :
- La loi, c’est la loi !
- Sur quoi aboie-t-il ?
- Il croit qu’il a le droit de boire du whisky.
- Ce week-end, je vois Éloi à Des Moines ([de mwan]).
- De toi à moi, il exploite ses employés.
C’est bon à savoir : comment parlaient Louis XIV et Louis XVII
Dans le français du XVIIe siècle, [wa] était prononcé [we]. Quand Louis XIV affirme (ou aurait affirmé) sur son lit de mort, en 1715, L’état, c’est moi, il dit (ou aurait dit) [le ta se mwe]. À cette époque, le [ʁ] parisien n’existait pas. À la place, on prononçait un [r] grasseyé, en faisant vibrer la langue. Ainsi, à l’annonce de Sa Majesté (le roi !), on disait [lə rwe] !
Cent ans plus tard, quand le roi Louis XVIII, en 1814, prononce "Le roi, c'est moi !", il le fait en prononçant comme son ancêtre : [le rwe], [se mwe]. Résultat : le peuple de Paris éclate de rire, car depuis quelques années, [rwa] et [mwa] sont devenus la norme.
En résumé (52-55)
Il existe trois semi-voyelles en français : [j], [w] et [ɥ] correspondant respectivement à une version très fermée des voyelles [i], [u] et [y].
On retrouve [j] et [w] en anglais.
[ɥ] est toujours associé à [i], comme dans nuit, lui, suis.